Décarbonation

L’amidonnerie produit à partir de matières premières végétales des ingrédients à l’usage des marchés alimentaires, pharmaceutiques et industriels. Engagé dans la transition écologique, le secteur amidonnier est mobilisé depuis plusieurs années pour réduire son empreinte carbone. En 2022, les amidonniers ont finalisé leur feuille de route collective de décarbonation. Objectif : réduire de 35 % ses émissions de gaz à effet de serre d’ici 2030 1.

Réduire la consommation d’énergie de l’amidonnerie : ambitions & moyens

L’amidonnerie est une activité énergo-intensive et plus particulièrement gazo-intensive. Son mix énergétique est de 80 % de gaz et 20 % d’électricité en 2022. La profession n’utilise plus de charbon depuis de nombreuses années. Reconnue « à risque de fuite de carbone », selon les termes de la réglementation européenne, l’amidonnerie est soumise au système Communautaire d’Echange de Quotas d’Emissions de Gaz à Effet de Serre (EU-ETS) et à ses obligations de suivi précis desdites émissions.

L’amidonnerie a mis en place de longue date des actions pour réduire ses consommations d’énergie et ses émissions de gaz à effet de serre et, plus largement, son impact environnemental. Ce volontarisme s’est notamment traduit par :

  • Des investissements pour renforcer l’optimisation énergétique des sites amidonniers, notamment grâce à des cogénérations, le recours à des énergies alternatives au gaz (chaudières à biomasse, géothermie), l’installation sur sites de méthaniseurs.
  • Une optimisation logistique amont et aval pour limiter les volumes transportés par la route en recourant, lorsque l’alternative existe, à d’autres transports : chemin de fer et fluvial.
  • Le développement de compétences sur sites permettant d’optimiser en permanence notre efficacité énergétique.
  • La mise en œuvre de normes environnementales strictes qui font l’objet d’audits réguliers. Les sites amidonniers sont certifiés ISO 50001 (management de l’énergie) et ISO 14 001 (management de l’environnement).

Secteur plutôt mature, l’amidonnerie poursuit toutefois sa croissance, ce qui lui permet de financer les lourds investissements nécessaires à sa transition écologique.

Décarbonation :
la feuille de route pour les années à venir

Entre 2015, date de référence retenue par la Stratégie Nationale Bas Carbone,
et 2022 l’amidonnerie a réduit ses émissions de plus de

227 000 tonnes de CO2,

soit - 16%

Afin de poursuivre sur cette trajectoire, une feuille de route Décarbonation sectorielle a été réalisée et transmise aux Pouvoirs publics en 2022. 

Elle identifie plusieurs leviers pour poursuivre la décarbonation des activités : renforcement des actions d’efficacité énergétique, électrification partielle des procédés, développement d’unités de méthanisation des effluents industriels, installation de recompressions mécaniques de vapeur…

A titre d’exemple de ces pratiques destinées à réduire l’impact environnemental de notre industrie, regardez cette vidéo du programme court « Terre de Partage », réalisée en 2019.

1 par rapport à 2015, l’année de référence